Quand on parle de dérèglement climatique et de ses incidences sur le vin, tout le monde a en tête les gelées. Les  températures douces arrivent de plus en plus tôt en fin d’hiver, sur l’ensemble du territoire. La vigne reprend, la sève monte dans les pieds, pour donner les premiers bourgeons. Mais même si le climat se réchauffe, les gelées tardives sont toujours présentes et peuvent anéantir toute la production d’une année. Les effets sont catastrophiques pour le vigneron qui perd tout ou partie de son raisin de l’année, mais également une partie de la production de l’année suivante. Désormais, beaucoup de vignerons sont préparés pour lutter contre ces gelées, système chauffant qui courent aux travers des rang, brasseur d’air pour descendre l’air chaud vers le sol, ou simplement allumage de feu. Mais tous ces systèmes sont souvent inefficaces pour lutter contre des gélées sévères. 

Les gelées printanières, un péril bien connu
La sécheresse le nouveau risque dans le sud

Les vignerons redoutent désormais de plus en plus les périodes de sécheresse l’été. La vigne a besoin d’eau pour nourir le pied et faire grossir les grains de raisin, développer la pulpe. Certes les racines des vignes s’enfoncent profondément dans le sol, mais les périodes de sécheresse sur plusieurs années, pésent sur les pieds de vigne et diminuent fortement les rendements. Dans le Roussillon ou une sécheresse extrême pèse sur les terres depuis deux ans, certains vignerons ont divisé très fortement leur rendement. Mathieu du Mas de la Lune m’indiquait qu’il y a 3 ans, avec 1 tonne de raisin, il faisait 800 litres de jus. Après deux ans de sécheresse, une tonne de raisin donne 500 litres de jus. Une baisse qui aura tout naturellement un effet sur le prix des vins.

Beaucoup d’appellations commencent à réfléchir à leur réglementation en termes de cépages. Les appellations ont consu des règles assez strictes, elles listent les cépages autorisés et parfois obligent à la présence de plusieurs cépages avec des proportions minimales. L’inadéquation de certains cépages au climat chaud rebat les cartes. On sait déjà que la syrah a des difficultés à survivre en Roussillon. L’AOP Faugères en Languedoc, s’interroge à la fois sur les cépages qui seront autorisés sur l’appellation mais également sur le pourcentage de chaque cépage. La réflexion doit privilégier les cépages tardifs qui ne débourrent pas trop tôt etceux résistant à la chalheur. 

Modifier les cépages pour certaines régions!
Un murissement lent des raisins, un gage de qualité!

La plus grande inquiétude ou du moins la plus d’actualité, reste la qualité des vins. On sait depuis quelques années et les progrès de la science que la qualité et la diversité des composés chimiques contenus dans les raisins, dépend fortement du temps de murissement. En d’autres termes, plus le temps de murissement est long, plus les composés olfactifs et aromatiques du vin vont être nombreux et complexes. On comprend aisément que la hausse des températures est un vrai sujet d’inquiétude. C’est pourquoi les terroirs de moyenne montagne, sont désormais très recherchés. Les nuits fraiches allongent nettement le temps de murissement des raisins et la complexité des vins. Même Collioure qui mettait en avant son terroir et ses pentes qui se jettaient dans la mer, réfléchit à étendre son appellation plus dans l’interieur sur des altitudes plus élevées.

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